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« Commémorations 1914-1918 »

Emblème de l'Académie des Hauts Cantons

La commission  « Commémorations 1914-1918 » a pour rapporteur
M. Jean-François Zorn.

COMITÉ MÉMOIRE DU PAYS VIGANAIS 1914-1918

Le thème des manifestations du Comité Mémoire est : « Les oubliés de la Grande Guerre »

Le Comité Mémoire du Pays viganais 1914-1918

présente :

«Les soldats indigènes protestants dans la Grande Guerre. Patriotisme colonial et matrice de l’immigration contemporaine»
Par Jean-François Zorn historien
Entrée gratuite : libre participation aux frais
Rens : 06.72.04.87.65
– 10 mars – 20h – Le Vigan – Cinéma le Palace
Film suivi d’un débat proposé par Les Conviviales du film et le Comité Mémoire du Pays viganais 1914-1918 :
«Adama» réalisé par Simon Rouby
Entrée : 6€
Rens : 06.37.49.66.10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comité Mémoire du Pays Viganais 1914-1918

Mairie, Place Quatrefages de la Roquète, 30120 Le Vigan

Thème général : Commémorer la « Grande Guerre » dans le Pays viganais (2014-2018)
Axe particulier : Les oubliés de la Grande Guerre (2016)

Une exigence de vérité historique, une nécessité d’actualiser globalement et localement, le désir d’écrire aujourd’hui l’histoire de la Première Guerre mondiale, bâtir la paix, voilà les objectifs que se propose de poursuivre en 2016 le « Comité Mémoire du Pays viganais 1914-1918 » au cours de nombreuses manifestations publiques.

Le devoir s’impose de garder vive la mémoire du premier conflit mondial du XXe siècle afin que les générations suivantes n’oublient pas ce que les leurs, comme les autres citoyens de cette époque, ont vécu. À l’occasion du centenaire des débuts de ce conflit, les instances officielles de notre pays ont décidé de le commémorer et de nombreux groupes associatifs ont sorti de l’ombre des documents porteurs de la mémoire de ce temps, pour les mettre à disposition du grand public et de la jeunesse notamment. Tel est le but du « Comité Mémoire du Pays viganais 1914-1918 », regroupant de manière informelle plusieurs associations en vue de coordonner des manifestations publiques de 2014 à 2018 : conférences, expositions, ateliers mémoriels, auditions musicales, représentations théâtrales, projections de films, etc. Le Comité vient d’obtenir le label de la Mission nationale du Centenaire de la Première Guerre mondiale pour ses deux premières programmations, automne 2014 et printemps-été 2015.

Une exigence de vérité historique

Le Comité Mémoire a également pour objectif de faire passer la référence aux événements de la Première Guerre mondiale d’une culture du souvenir à son traitement historique. Il ne s’agit plus ni de glorifier ni de dénigrer une terrible épreuve collective dans laquelle des millions d’êtres humains ont été sacrifiés et à laquelle le Pays viganais a payé son tribu, mais de comprendre pourquoi ce conflit a été possible, comment il s’est déroulé, à quelles conditions il s’est conclu et quelles en ont été les conséquences. Ces questions sont reprises tant au niveau local (le Pays viganais) qu’au niveau global (la France et le monde) afin de montrer les multiples répercussions d’un affrontement qui fait aujourd’hui l’accord des historiens sur les points suivants : il opère une fracture dans l’histoire ; il marque la fin du XIXe siècle ; c’est le premier conflit mondial aussi meurtrier ; désormais on utilise un armement moderne, aérien et chimique ; les ressortissants des colonies y sont massivement associés ; la carte coloniale est recomposée ; la société française va être profondément modifiée : les femmes jouent un rôle déterminant et entrent officiellement dans la vie active prenant la place des hommes mobilisés sur le front (travaux des champs, usines d’armement, ambulances, hôpitaux, prédications) soutenant moralement les Poilus (marraines de guerre) ; c’est la fin de la paysannerie traditionnelle et le début de l’exode rural ; une partie de l’élite disparait dans les tranchées ; au terme du conflit, le traité de Versailles humilie l’Allemagne ; un terreau d’humiliation et de haine qui favorisera l’avènement du nazisme.
Actualisation globale et locale

Le point de vue mémoriel permet de poser des questions susceptibles de croiser l’actualité marquée par de nombreux conflits régionaux : par exemple comment endiguer le bellicisme et construire la paix ? Ou comment sauvegarder l’identité de son pays comme nation dans le cadre plus large de l’Europe au regard d’un conflit marqué par un nationalisme exacerbé et trouver un équilibre entre fidélité à la patrie et aspiration à une Europe rassemblée ? Difficile cependant de tirer des leçons de l’histoire pour les appliquer au présent. Mais à l’instar de l’évolution spectaculaire de la présentation de la Grande Guerre dans les manuels d’histoire de nos écoles, passée de l’esprit très vindicatifs à l’égard de l’Allemagne dans l’Entre-Deux Guerres, à celui de réconciliation des années 1960, puis de responsabilité partagée des années 1980, nous cherchons à adopter une approche transversale de la Première Guerre mondiale où ses protagonistes seront moins vus comme des héros que comme des victimes. C’est pourquoi, nous commémorons cette guerre par le bas et « la petite histoire » méconnue, plutôt que par les hauts-faits et la grande histoire appris jadis à l’école. Nous nous intéresserons plus particulièrement de septembre 2015 à décembre 2016 à la mémoire des oubliés de la Grande guerre : les Poilus qui ont témoigné, les pacifistes qui ont tenté de refuser d’entrer dans la guerre, les déserteurs et les mutilés volontaires qui ont tenté de la fuir, les femmes qui se sont organisées à l’arrière en l’absence des hommes ou à l’avant dans des tâches d’assistance, les soldats indigènes qui ont découvert les contradictions de la civilisation occidentale, les animaux qui sur le Front ont secondé les hommes (chiens, chevaux, poneys, pigeons, poules, mascottes) ou leur ont nui (rats, poux…) et à l’arrière les ont remplacé (bovidés). À travers leurs témoignages et leurs expériences nous chercherons les causes de ce conflit, les moyens utilisés pour y résister, les solutions mises en œuvre pour tenter de le prévenir, si modestes soient-elles. Sans doute se trouvent là quelques enseignements pour nous aujourd’hui.
Jean-François ZORN, historien et coordinateur

Adresse postale du Comité : « Comité Mémoire du Pays viganais 1914-1918 », Mairie du Vigan, Place Quatrefages de la Roquette, 30120-Le Vigan, courriel : jf.zorn@wanadoo.fr, Tél : 06.72.04.87.65

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